Dyssomnies : définition et différents types

Qu’appelle-t-on exactement les dyssomnies ? Quelles sont leurs différentes formes et comment les traiter ?
Sandra Baliozian
Mise à jour le
5/11/2022
par
Sandra Baliozian
9 minutes de lecture
Dyssomnies : définition et différents types

La dyssomnie forme un ensemble de troubles du sommeil parmi lesquels on retrouve les carences en sommeil (insomnies), les excès de sommeil (hypersomnies) et les troubles du rythme circadien (rythme veille-sommeil). Vous voulez en savoir plus ? Nos experts du sommeil vous expliquent ce que sont les dyssomnies, pour mieux les comprendre et les traiter.

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Le manque de sommeil : insomnie

L’insomnie est un trouble du sommeil assez fréquent, qui peut toucher tout le monde et qui fait partie de la catégorie des dyssomnies.

Bon à savoir : D’après une étude réalisée en 2015 par l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance, plus de 15% des Français seraient touchés par l’insomnie.

L’insomnie, c’est quoi exactement ?

La définition clinique de l’insomnie correspond à une insuffisance de sommeil en termes de qualité et de quantité, alors même que toutes les conditions sont réunies pour que l’on puisse dormir.

Différents types d’insomnies existent au sein même de ce trouble du sommeil. Parmi eux, on retrouve l’insomnie occasionnelle (ou aiguë) et l’insomnie chronique. Elles n’ont pas les mêmes causes et conséquences, ce qui implique un traitement différent.

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Quelques symptômes de l’insomnie :

  • un ou plusieurs réveils au cours de la nuit avec une difficulté à se rendormir,
  • une somnolence et de la fatigue durant la journée,
  • des difficultés à s’endormir (plus de 30 minutes),
  • une sensation de fatigue au réveil,
  • de l’irritabilité et de l’anxiété,
  • une concentration difficile.

Les carences de sommeil provoquées par l’insomnie ont des conséquences immédiatement visibles, comme la fatigue, la somnolence, ainsi que des troubles de l’humeur, de la concentration et de l’attention.

L’insomnie occasionnelle

L’insomnie aiguë ou l’insomnie occasionnelle survient de manière ponctuelle. Passagère, elle est liée au stress, à l’anxiété ou éventuellement à une dépression.

À noter : Ce type d’insomnie est généralement provoqué par des éléments particuliers, positifs ou négatifs, comme un licenciement, un deuil, un nouvel emploi ou un mariage.


L’insomnie chronique

Nous parlons d’insomnie chronique lorsque les difficultés d’endormissement ou de sommeil se produisent plus de trois fois par semaine, depuis plus de trois mois et alors que toutes les conditions sont réunies pour bien dormir.

Vaincre l’insomnie naturellement

Que faut-il faire contre l’insomnie ? Découvrez dans cet article des pistes pour venir à bout de l’insomnie naturellement. 

Des mesures d’hygiène de vie pour mieux dormir

Nous n’en avons pas toujours conscience, mais de mauvaises habitudes peuvent nuire à la qualité du sommeil. Il suffit parfois de quelques mesures d’hygiène de vie pour favoriser une bonne nuit de sommeil, et ce même pour les insomniaques les plus sévères. 

Quelques conseils :

  • bannissez les excitants (café, thé, boissons énergétiques…) l’après-midi et le soir,
  • couchez-vous et se levez-vous à la même heure chaque jour, même le week-end,
  • évitez les séances de sport en fin d’après-midi et en soirée,
  • dînez léger et au moins deux heures avant de se coucher,
  • pratiquez une activité sportive (avant 18 heures),
  • exposez-vous à la lumière du jour dès le matin,
  • dormez dans le noir complet.

Les thérapies naturelles pour lutter contre l’insomnie

Il est heureusement possible de guérir de l’insomnie sans médicament, grâce à certaines thérapies naturelles.

Ces thérapies reprennent les bonnes pratiques à suivre contre l’insomnie et vous accompagnent encore plus loin grâce à la compréhension de votre sommeil et de vos troubles, ainsi que la mise en place de comportements adaptés.

  •  En apprenant tout ce qu’il faut savoir sur l’insomnie, vous relativisez vos crises et vous adoptez les bons comportements.
Bon à savoir : Notre thérapie Sleepie sera bientôt disponible en ligne. En attendant, retrouvez de nombreuses informations dans nos 2 articles phares : « Vaincre l’insomnie sans médicament » et « 25 actions qui ont fait leurs preuves contre l’insomnie ».

L’excès de sommeil : les hypersomnies

Les hypersomnies du système nerveux central regroupent trois maladies principales : la narcolepsie, l’hypersomnie idiopathique et le syndrome de Kleine-Levin. Ces troubles du sommeil sont rares et touchent en premier lieu les adolescents et les jeunes adultes. Ils entraînent tous une durée prolongée de sommeil, une somnolence diurne excessive et des perturbations majeures de la vie quotidienne.

La narcolepsie

La narcolepsie-cataplexie, que l’on appelle aussi « maladie de Gélineau » est une pathologie du sommeil rare qui se déclenche souvent à l’adolescence. Elle est caractérisée par une hypersomnolence diurne, qui correspond à des envies irrépressibles de dormir au cours de la journée et des assoupissements brutaux.

Trois autres symptômes sont possibles, mais pas systématiques :

  • la cataplexie (perte soudaine du tonus musculaire)
  • des paralysies du sommeil,
  • des hallucinations.

Les causes de la narcolepsie peuvent être neurologiques, génétiques ou environnementales. Il n’existe pas de traitement pour soigner ce trouble du sommeil, mais les symptômes de la narcolepsie peuvent être pris en charge et diminuent souvent avec l’âge.

L’hypersomnie idiopathique

L’hypersomnie idiopathique (HI) est une maladie neurologique qui provoque une somnolence excessive durant la journée. Contrairement à la narcolepsie, les personnes qui en souffrent n’entrent pas rapidement en période de sommeil paradoxal et n’ont pas de cataplexie (perte de tonus musculaire).

On distingue deux formes d’hypersomnies idiopathiques :

  • L’hypersomnie idiopathique avec allongement du temps de sommeil (plus de 10 heures par jour).
  • L’hypersomnie idiopathique sans allongement du temps de sommeil (moins de 10 heures par jour), avec une somnolence diurne excessive.

Malgré une durée de sommeil qui peut être très longue, les personnes qui souffrent d’hypersomnie idiopathique ont des difficultés à se réveiller le matin. On appelle ce phénomène « ivresse du sommeil ». Le réveil s’accompagne alors de confusion, de désorientation spatio-temporelle, de lenteur (pensée, paroles) et de comportements automatiques.

Bon à savoir : Les causes de l’hypersomnie idiopathique sont méconnues. Cette maladie considérée comme rare touche 0,3% de la population et apparaît généralement avant 30 ans.


Le syndrome de Kleine Levin

L’hypersomnie récurrente ou le syndrome de Kleine-Levin est une maladie très rare dont la cause est inconnue. Elle se manifeste par des épisodes récurrents d’hypersomnie de plusieurs jours, couplés à des troubles cognitivo-comportementaux.

De manière plus claire, les épisodes d’hypersomnie impliquent une durée de sommeil de 15 à 21 heures chaque jour, durant plusieurs jours à quelques semaines. La personne touchée ne peut rien faire d’autre que dormir, elle est confuse et apathique.

Bon à savoir : Ce syndrome touche surtout les jeunes garçons. Les épisodes d’hypersomnies peuvent s’espacer avec le temps et finir par disparaître.

Les troubles du rythme circadien : rythme veille-sommeil

Aujourd’hui l’homme vit le jour et dort la nuit, selon un rythme biologique proche de 24 heures que l’on appelle le « rythme circadien ». Ce rythme correspond à nos fonctions cycliques naturelles comme la sécrétion d’hormones, le contrôle de la température corporelle ou encore la succession de l’éveil et du sommeil. Ces fonctions sont déterminées par l’horloge biologique interne du corps (ou « horloge circadienne »). 

Lorsque notre rythme de veille et de sommeil n’est plus aligné avec l’alternance du jour et de la nuit, on parle de troubles du rythme circadien.

Le syndrome d’avance de phase

Le syndrome d’avance de phase du sommeil (SAPS) est un trouble du rythme circadien rare, qui touche le plus souvent les personnes âgées. Il est caractérisé par un endormissement et un réveil précoce, avec une somnolence en fin d’après-midi.

Les horaires du sommeil sont alors très avancés comparés aux horaires habituels :

  • Coucher : entre 18 et 21 heures le soir.
  • Réveil : entre 1 et 3 heures du matin.
À noter : On ne parle pas de syndrome d’avance de phase du sommeil, si le sommeil se déroule aux heures choisies sans contrainte.

Différents traitements existent comme la chronothérapie, qui consiste à avancer les horaires de coucher, ou la luxthérapie, dont l’exposition à la lumière recale l’horloge interne.

Le syndrome de retard de phase

Le syndrome de retard de phase de sommeil (SRPS) est cette fois caractérisé par des horaires de coucher et de lever tardifs, décalés de 2 heures ou plus par rapport aux horaires conventionnels. Les sujets touchés ont tendance à se coucher tard, par exemple entre 1 et 4 heures du matin, puis à se réveiller en fin de matinée ou en début d’après-midi. Ces horaires de sommeil retardés entrent en conflit avec les responsabilités quotidiennes comme l’école ou le travail. 

Bon à savoir : Le syndrome de retard de phase concerne particulièrement les adolescents et les jeunes adultes. Il touche aussi les personnes seules, sans activité professionnelle, âgées ou bipolaires.

Une exposition à la lumière du soleil tôt le matin, ou à une lampe de luminothérapie en hiver, permet d’inhiber la sécrétion de mélatonine (hormone du sommeil) et de décaler les heures de coucher et de lever.

Le décalage horaire ou jetlag

Le décalage horaire ou « jet-lag », que l’on nomme aussi « arythmie circadienne », est un syndrome bien connu des voyageurs. Il résulte d’un voyage entre plusieurs fuseaux horaires qui décale les différentes horloges internes, dont le rythme circadien et les cycles du sommeil. Le corps est en décalage horaire, jusqu’à ce qu’il soit en mesure de réaligner ses rythmes.

Bon à savoir : Les symptômes du jet-lag apparaissent dès qu’il existe deux fuseaux horaires de décalage entre le point de départ et l’arrivée.

Les symptômes courants :

  • dérèglement des menstruations chez la femme,
  • troubles de la concentration,
  • somnolences passagères,
  • confusion générale,
  • maux de tête,
  • irritabilité,
  • nausées.

Le traitement le plus efficace consiste à s’exposer à la lumière à des moments particuliers, en fonction de l’horloge locale :

  • Pour un voyage vers l’est : le soir.
  • Pour un voyage vers l’ouest : le matin.

La mélatonine peut également réduire les effets du décalage horaire et aider notre corps à faire la transition entre différents fuseaux horaires.

Le travail de nuit

Le travail « posté » ou le travail de nuit concerne 20% des salariés français. Il correspond à des horaires de travail atypiques et/ou irréguliers, en désaccord avec notre horloge biologique.

Les travailleurs de nuit en rotation souffrent d’un décalage horaire permanent qui peut perturber la qualité et la durée du sommeil. La raison vient de l’horloge biologique qui est perturbée et du sommeil de jour, moins profond et réparateur que le sommeil de nuit.

Les dyssomnies forment donc un ensemble de troubles qui peuvent altérer la qualité et la durée du sommeil. Elles ne doivent pas être confondues avec les parasomnies, qui concernent des troubles comportementaux survenant au cours du sommeil, comme le somnambulisme.

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