Il est généralement fortement déconseillé d’associer la prise de n’importe quel médicament à de l’alcool. Qu’en est-il des somnifères ? Peut-on les consommer tout en buvant de l’alcool ? Sleepie répond à vos questions dans cet article.
Somnifères et alcool : quels sont les effets ?
Les somnifères n’échappent pas à la règle : les notices en déconseillent systématiquement la prise concomitante avec toutes boissons alcoolisées ainsi qu’avec d’autres médicaments contenant de l’alcool.
Afin de mieux comprendre les interactions entre somnifère et alcool, il convient de classifier les différents types de médicaments que l’on attribue à cette catégorie.
Si vous souffrez d'insomnie, sachez que les somnifères ne sont pas la solution la plus adaptée à vos problèmes. Il existe d'autres remèdes, plus efficaces sur le long terme, non nocifs, et sans dépendance ni accoutumance. La thérapie cognitivo-comportementale est la première méthode recommandée par la Haute Autorité de Santé pour lutter contre l’insomnie : elle guérit 9 insomniaques sur 10.
Notre programme en ligne, fondé sur cette approche, est basé sur la modification des pensées et l’adaptation de votre mode de vie. Il permet de retrouver des nuits réparatrices en quelques semaines.
Les médicaments contre l’insomnie à ne pas consommer avec de l’alcool
Anxiolytiques (type Xanax, Alprazolam ou Lexomil) 🚫 Alcool
Les anxiolytiques, ou tranquillisants, de la famille des benzodiazépines sont des médicaments prescrits dans le cadre de manifestations anxieuses, sévères et/ou invalidantes, et de manifestations du sevrage alcoolique.
Parmi les différentes molécules de cette catégorie, on retrouve, entre autres :
- l’Alprazolam, substance active du Xanax ;
- le Bromazépam, substance active du Lexomil ;
- et le Lorazépam, substance active du Temesta.
Hypnotiques (type Imovane ou Stilnox) 🚫 Alcool
Les hypnotiques de la famille des benzodiazépines, ou dont les molécules sont apparentées aux benzodiazépines, sont des médicaments pour dormir prescrits dans le cadre du traitement de l’insomnie.
Les molécules les plus courantes sont :
- Dans la famille des benzodiazépines : Lormétazépam (substance active du Noctamide), Loprazolam (substance active du Havlane).
- Les molécules apparentées aux benzodiazépines : Zolpidem (substance active du Stilnox), Zopiclone (substance active de l’Imovane).
Antidépresseurs 🚫 Alcool
Les antidépresseurs sont des médicaments utilisés pour traiter la dépression. Certains sont également prescrits dans le cadre du traitement de certaines formes d’anxiété et peuvent ainsi faciliter le sommeil.
Antihistaminiques 🚫 Alcool
Les antihistaminiques sont des médicaments utilisés pour prévenir les manifestations allergiques. Certains antihistaminiques, comme le Donormyl, sont employés pour traiter l’insomnie occasionnelle et ce en raison de leur effet sédatif.
Interactions somnifères et alcool : quels sont les risques ?
Les médicaments pour dormir sont souvent associés à l’alcool en pensant à tort que cela favorise l’endormissement et le sommeil. Les effets tranquillisants des anxiolytiques ou calmant des antidépresseurs, ne s’additionnent pas aux effets relaxants de l’alcool. Ce n’est pas aussi simple et cela provoque même des effets contraires à ceux recherchés, en plus de constituer un risque pour votre santé.
La prise concomitante d’alcool et de somnifères comporte de nombreux risques :
- amplification des effets indésirables et sédatifs du médicament ;
- diminution de l’efficacité ;
- potentialisation (accentuation) des effets de l’alcool ;
- augmentation du risque de somnolence accrue ;
- réduction des capacités motrices ;
- altération du jugement ;
- dépression du système respiratoire.
Alcool, anxiolytiques, antidépresseurs et hypnotiques : attention au surdosage !
Souvent utilisé pour se détendre et faire face à l’anxiété, le mélange somnifères et l'alcool est très insidieux et peut entraîner un surdosage médicamenteux.
L’alcool, les benzodiazépines et les antidépresseurs sont des dépresseurs du système nerveux central qui ralentissent l’activité cérébrale et les fonctions physiques de l’individu qui les consomme. L’alcool peut engendrer une “désensibilisation” de certains récepteurs neurologiques et ainsi diminuer les effets inhibiteurs des benzodiazépines et antidépresseurs. Leur consommation concomitante augmente donc le risque de surdosage.
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Élimination de l’alcool : combien de temps entre une boisson alcoolisée et un somnifère ?
Nous l’avons vu, alcool et somnifères ne sont pas recommandés ensemble. Combien de temps doit-on attendre entre la prise d’un comprimé de Xanax et un verre d’alcool ? Doit-on attendre l’élimination totale de l’alcool dans le sang avant de prendre du Zolpidem ?
Pour minimiser les risques et préserver votre santé, il est préférable d'espacer le plus possible la prise de somnifère et la consommation d’alcool.
À titre indicatif, nous vous rappelons qu’en moyenne :
- le temps d’élimination d’alcool d’une femme varie entre 0,085 et 0,10 grammes par litre de sang et par heure ;
- le temps d’élimination d’alcool d’un homme varie entre 0,10 et 0,15 grammes d’alcool par litre de sang et par heure.

Alcool et insomnie : les faux-amis
Bien qu’il semble favoriser l’endormissement, l’alcool n’est pas bénéfique pour votre sommeil, bien au contraire. Son effet relaxant vous permettra peut-être de dormir sans interruption quelques heures, mais comme c’est un excitant, il vous maintiendra éveillé.e le reste de la nuit.
Les effets de l’alcool sur le sommeil sont nombreux :
- dérèglement du cycle de sommeil ;
- raccourcissement de la durée de sommeil, éveils nocturnes à répétition ;
- sueurs nocturnes ;
- élévation de la température contraire à un bon sommeil ;
- crise de soif ;
- mauvaise fonction du sommeil réparateur ;
- amplification des troubles du sommeil, notamment de l’insomnie.
L’alcool, qu’il soit pris seul ou avec un somnifère, ne vous aidera pas à mieux dormir et aura un effet négatif sur la qualité de votre sommeil. Il est préférable d’éviter d’en consommer avant le coucher et de ne jamais l’accompagner de somnifères.
Si vous prenez des somnifères, sachez qu’il existe des alternatives aux médicaments, efficaces sur le long terme, non nocives, et sans dépendance ni accoutumance. La thérapie cognitivo-comportementale est la première méthode recommandée par la Haute Autorité de Santé pour lutter contre l’insomnie : elle guérit 9 insomniaques sur 10.
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